Le gouvernement de Côte d’Ivoire ne souhaite pas que l’ancien président Laurent Gbagbo, récemment acquitté par la Cour pénale internationale (CPI), recouvre sa pleine liberté, puisqu’il vient d’introduire une requête à la Haye insistant sur la nécessité de soumettre la liberté de l’ex-dirigeant à des conditions.
Dans sa requête introduite ce mardi, l’Etat ivoirien demande l’autorisation de participer à la procédure d’appel en cours contre la libération de Laurent Gbagbo, et annonce qu’il s’oppose à la levée des conditions imposées par la CPI à l’encontre de l’ex-président ivoirien.
Abidjan demande donc à la Chambre d’appel de la CPI de rejeter la requête déposée par la défense de Laurent Gbagbo visant à obtenir la levée de toutes les conditions liées à sa libération.
Laurent Gbagbo avait été acquitté le 15 janvier des charges de crimes contre l’humanité commises lors de la crise poste électorale de 2010-2011 en Côte d’Ivoire. Mais la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, a fait appel de cet acquittement, retardant la libération de Gbagbo.
Ce dernier est tenu de demeurer à Bruxelles et ne peut s’exprimer librement jusqu’à la fin de la procédure d’appel intentée par la procureure de la CPI.
Gbagbo reproche à la Cour de violer ses droits, en l’empêchant de participer à la vie politique de son pays, notamment à la campagne pour l’élection présidentielle de décembre 2020.