L’attaque meurtrière qui a infligé une lourde perte dans les rangs de l’armée malienne en fin de semaine dernière, est l’œuvre de l’Etat Islamique (EI), selon une revendication publiée samedi par ce groupe terroriste.
Dans un message sur ses chaînes Telegram, la branche de l’État islamique dans le Grand Sahara confirme que «des soldats du califat ont attaqué une base militaire où sont stationnés des éléments de l’armée malienne apostat dans le village d’Indelimane, dans la région de Ménaka».
Il confirme ainsi les soupçons des autorités maliennes qui avaient déjà évoqué la piste terroriste dans cette attaque. Les autorités de Bamako soupçonnent d’ailleurs le numéro 2 de ce groupe terroriste, l’ancien cadre du Polisario, Adnane Abou Walid Al-Sahraoui, alias Abdel Hakim Al Sahraoui, un terroriste à la solde des généraux algériens, d’avoir dirigé l’attaque, puisqu’il connaît bien la zone.
En 2012, lors de l’occupation du nord du Mali par les islamistes, c’était ce même terroriste le véritable patron de la ville de Gao. Il a son réseau et organise souvent des opérations tantôt au Mali, tantôt au Niger.
Vendredi 1er novembre, un poste militaire malien a été visé à Indelimane, dans la région de Ménaka, dans le nord-est du Mali, provoquant la mort d’au moins 53 soldats et d’un civil. Il s’agit de l’une des plus grosses pertes en vie humaines du Mali depuis plusieurs années.
Les autorités sécuritaires ont également parlé de «dix rescapés» et des «dégâts matériels importants» dans cette attaque. Des soldats seraient également portés disparus, et les assaillants auraient emportés des munitions qui pourraient leur permettre de planifier de nouvelles attaques, avaient indiqué vendredi des sources militaires maliennes.