Une attaque contre la base de l’équipage de lutte contre l’épidémie d’Ebola a coûté la vie à un agent du ministère congolais de la Santé et à deux chauffeurs à Biakato, dans l’Ituri à l’est de la République Démocratique du Congo (RDC).
Un policier congolais qui gardait des installations anti-Ebola à Mangina, à quelques dizaines de kilomètres de Biakato a également été tué dans la nuit de mercredi à jeudi.
Le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a déploré dans un twitt, les incidents meurtriers survenus dans les mines de Biakato et les centres de riposte d’Ebola à Mangina.
«Les attaques menées par des groupes armés dans les mines de Biakato et à Mangina en RDC ont fait des morts et des blessés parmi ceux qui luttent contre Ebola. Nous avons le cœur brisé que nos pires craintes se soient réalisées. Notre objectif est de soigner les blessés et de veiller à ce que le personnel des autres sites soit en sécurité», a souligné Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Pour sa part, le chef régional de l’OMS, Matshidiso Moeti, a également twitté au sujet de ces attaques en déclarant : «Je suis profondément attristé par les deux attaques perpétrées contre les agents de santé dans les mines de Biakato et de Mangina en RDC. La situation est toujours d’actualité, mais nous comprenons qu’il y a eu des morts et des blessés».
Jusqu’à présent, les attaques de jeudi n’ont pas été revendiquées, même si les autorités congolaises accusent des « maï maï », des miliciens constitués sur une base communautaire et dont les actions vont de la défense des intérêts communautaires à la grande criminalité.
Aucun agent de l’OMS ne figure parmi les morts, hormis l’un d’entre eux qui a été seulement blessé. Ces attaques interviennent dans un contexte d’instabilité dans cette région de la RDC, qui a déjà fait 7 morts. La population dénonce depuis plus d’une semaine l’inaction de la Monusco et de l’armée congolaise.