Au Niger, plus de 2 millions de personnes sont sous la menace d’une insécurité alimentaire, a prévenu le dernier conseil des ministres, tirant la sonnette d’alarme sur une situation qui pourrait être réelle d’ici 2020.
Dans un communiqué, le conseil des ministres se base sur un rapport d’évaluation synthétique sur la sécurité alimentaire, et fait état de multiples «chocs suite à la mauvaise production agricole notamment dans les régions de Tillabéri et Diffa, le nord Maradi, le nord Dosso, le nord Zinder et le nord Tahoua».
A cela s’ajoutent une production fourragère en zone pastorale jugée «globalement mauvaise avec des poches de productions nulles, une situation sécuritaire qui continue d’impacter négativement les moyens d’existence des ménages dans certaines zones, et des inondations par endroits ayant occasionné des pertes en vies humaines ainsi que des dégâts sur les moyens d’existence des populations».
Les effets de ces différents chocs, a prévenu le gouvernement, «vont causer une sécurité alimentaire sévère pour 1.932.539 personnes d’ici août 2020, réparties pratiquement dans tous les départements» du Niger.
Il faudra aussi compter «7.543 élèves nigériens affectés par la fermeture des écoles pour cause d’insécurité ou de déficits fourragers».
Un chiffre qui fait froid dans le dos, car c’est la première fois depuis 2012 qu’un tel pic de population ayant besoin d’assistance est atteint. Mais Niamey rassure que «des dispositions conséquentes sont en train d’être prises par le gouvernement pour atténuer les difficultés alimentaires» chez les populations menacées.