Plusieurs localités du Niger vont demeurer sous l’état d’urgence, selon une décision prise ce mardi en Conseil des ministres, alors que les attaques terroristes ont repris ces derniers jours dans le pays.
Selon la décision du gouvernement, cet état d’urgence sera reconduit pour les trois prochains mois à compter du 18 décembre, dans la région de Diffa (est), frontalière du Nigeria, et dans celles de Tillabéri et de Tahoua (ouest), proches des frontières du Mali et du Burkina Faso.
L’état d’urgence est également reconduit pour la même durée dans les départements de Tillabéri et de Gothèye, dans la partie sud-ouest de la région de Tillabéri, à compter du 25 décembre, selon le communiqué du conseil des ministres.
Ces régions du Niger subissent ces derniers temps, des attaques à répétition de groupes terroristes, notamment le groupe nigérian Boko Haram dans certaines localités de Diffa, à partir de ses positions nigérianes, et des groupes terroristes venus du nord du Mali, dans l’ouest du Niger, qui ont fait des centaines de victimes civiles et militaires nigériennes, et autant de déplacés au Niger, au Mali et au Nigeria.
Hier mardi, des hommes armés ont attaqué une position de l’armée nigérienne dans la zone d’Inates (ouest), près de la frontière du Mali. L’attaque a été repoussée et «la situation est actuellement sous contrôle. Des renforts ont été envoyés sur place», a indiqué une source sécuritaire, sans évoquer le bilan de l’attaque.
La veille déjà, trois militaires nigériens et quatorze «terroristes» avaient été tués dans une attaque contre un camp de l’armée dans la région de Tahoua (ouest) voisine de Tillabéri et proche du Mali, avait annoncé mardi soir, le ministère nigérien de la Défense.