Les déboires judiciaires s’enlisent pour la milliardaire angolaise, Isabel dos Santos, qui vient d’être formellement accusée d’une série de délits révélés par les «Luanda Leaks».
Le procureur général de Luanda, Helder Pitta a clairement indiqué ce mercredi devant la presse, que la fille de l’ex-chef de l’Etat angolais, José Eduardo dos Santos, devra répondre de nombreux chefs d’accusation, notamment «trafic d’influence, abus de biens sociaux et faux en écritures» durant son mandat à la tête du groupe pétrolier public Sonangol.
Isabel dos Santos était déjà réclamée par la justice de son pays et au Portugal pour des faits de corruption et malversations financières. Son dossier a été aggravé par les révélations des «Luanda Leaks» qui ont dévoilé cette semaine, «comment une armée de sociétés financières occidentales, d’avocats, de comptables, de fonctionnaires et de sociétés de gestion ont aidé Isabel dos Santos à cacher des avoirs aux autorités fiscales» de son pays.
L’intéressée qui vit essentiellement entre Londres et Dubaï depuis le retrait du pouvoir de son père en août 2017, parle d’un «tissu de mensonges» monté pour des raisons politiques. La justice angolaise a assuré qu’elle mobilisera «tous les moyens possibles» pour la ramener en Angola en vue de son jugement.