La Banque africaine de développement (BAD) a démenti ce jeudi avoir ouvert une nouvelle enquête «indépendante» sur les accusations qui pèsent contre son président, Akinwumi Adesina, comme réclamé par les Etats Unis d’Amérique et n’envisage pas non plus de demander sa démission.
L’affaire fait des vagues au sein de la BAD depuis avril, où un groupe personnes anonymes se présentant comme étant d’anciens employés de la Banque, ont porté plainte contre le président Akinwumi Adesina, l’accusant de « comportement contraire à l’éthique, enrichissement personnel et favoritisme ».
Le Nigérian Adesina a été disculpé début mai, dans un rapport du Comité d’éthique de la BAD qui a conclu à l’issue d’une enquête interne, que l’accusation « ne reposait sur aucun fait objectif et solide ». Mais les USA mettent la pression sur l’institution, exigeant une enquête « indépendante et approfondie » pour faire la lumière dans ce dossier où les accusations sont « trop précises et détaillées » pour être prises à la légère, selon Washington.
Devant la presse ce jeudi, la présidente du Conseil des gouverneurs de la BAD, Nialé Kaba, a expliqué que son bureau a effectivement tenu une réunion pour examiner l’affaire, mais qu’« aucune décision n’a été prise tel que faussement véhiculé par certains médias », et selon lesquels le Conseil aurait accédé à la demande des USA.
Mme Kaba a par ailleurs assuré qu’«en aucun cas, il n’a été demandé au président (Adesina) de démissionner », alors que certains médias avaient évoqué une possible « mise en retrait ». L’intéressé a lui-même clamé son innocence mercredi, et dénoncé des «tentatives sans précédent de ternir (sa) réputation ».