La tension s’accentue autour du méga-barrage éthiopien de la Renaissance sur le Nil bleu, suite à la décision unilatérale de l’Ethiopie, d’entamer le remplissage des réservoirs de cet ouvrage hydroélectrique en l’absence d’un accord avec les deux autres riverains du Nil, l’Egypte et le Soudan.
Ce remplissage a commencé ce mercredi 15 juillet 2020, selon le ministre éthiopien de l’Eau, de l’Irrigation et de l’Énergie, Seleshi Bekele, cité par la chaîne américaine, Bloomberg.
Une étape cruciale donc qui débute aux dépens de l’Égypte et du Soudan, deux pays voisins opposés au projet éthiopien pour le fait que l’accès aux eaux du plus grand fleuve d’Afrique leur est aussi crucial.
Les longs mois de négociations tripartites n’ont pas permis d’aboutir à un accord, les derniers pourparlers menés sous l’égide de l’Union africaine (UA) ont été aussi sanctionnés par un échec en début de semaine.
L’Éthiopie défend un projet qui ravive l’espoir d’une « renaissance », avec une capacité d’électricité de 6.000 mégawatts. Mais ses voisins craignent des effets négatifs en aval sur leur utilisation des eaux du Nil, une ressource vitale pour leurs populations, leurs bétails et leur agriculture.