Des chercheurs rwandais viennent de mettre en évidence l’existence en Afrique subsaharienne d’une nouvelle souche de parasites résistant aux dérivés de l’artémisinine, un médicament largement utilisé dans le traitement du paludisme.
Les résultats de cette étude menée en collaboration avec des chercheurs de l’Institut Pasteur ont été publiés dans la revue «Nature et Médecine». Ils sont d’une gravité, puisque l’artémisinine était jusqu’à présent, le principal constituant des dernières générations de traitements antipaludiques recommandées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Une résistance des agents vecteurs du paludisme à ce composant expose donc des millions de personnes, principalement en Afrique, à cette maladie qui tue des milliers de personnes chaque année dans le monde.
Dans leur rapport, les scientifiques rwandais ont averti que les parasites du paludisme qui ont développé une résistance aux médicaments antérieurs sont « suspectés d’avoir contribué à des millions de décès supplémentaires dus au paludisme chez les jeunes enfants africains dans les années 1980 ».
Le paludisme est dû à des parasites du genre Plasmodium transmis à l’homme par des piqûres de moustiques femelles de l’espèce Anopheles infectés. Selon l’OMS, il existe cinq espèces de parasites responsables de cette maladie chez l’homme, dont les plus dangereux sont le P. falciparum et le P. vivax.