En Ouganda, toutes les publications en ligne (site web, blog et réseaux sociaux) seront désormais conditionnées à la détention d’une licence par son auteur, selon une nouvelle loi annoncée par la Commission des communications du pays.
Cette loi controversée donne jusqu’au 05 octobre 2020 à toute personne souhaitant faire des publications en ligne, pour remplir les formalités d’obtention d’une autorisation dans ce sens, sous peine de poursuites judiciaires.
A quelques mois des élections générales, dont la présidentielle prévue début 2021, cette restriction est taxée d’entorse à la liberté d’expression par plusieurs acteurs, dont l’ONG Amnesty International. «L’obligation qu’ont les personnes de solliciter une autorisation avant de publier des contenus en ligne est rétrograde et constitue une atteinte flagrante au droit à la liberté d’expression et à l’accès à l’information», a déploré Deprose Muchena, Directeur d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe.
Dans un Ouganda où tous les rassemblements politiques durant la prochaine campagne électorale sont interdits en raison de la pandémie de coronavirus et où la Commission électorale a publié, en juin, une feuille de route révisée qui requiert que tout le processus électoral se déroule en ligne, Amnesty International juge que l’objectif de la nouvelle restriction sur la communication digitale est de « limiter l’opposition ».