Au Congo, les populations supportent de moins en moins les mesures restrictives liées à la pandémie de coronavirus, notamment le couvre-feu nocturne de 20h à 05h du matin.
Dans la capitale Brazzaville et la grande ville de Pointe-Noire, les habitants estiment que cette mesure restrictive entrave l’exercice de leurs occupations quotidiennes et demandent aux autorités de la supprimer.
Pour l’universitaire et acteur politique Vivien Manangou, le couvre-feu n’a plus sa raison d’être, car il « ne se justifie plus ni sur le plan économique, ni sur le plan scientifique, ni sur le plan social ». Comme lui, des ONG locales dénoncent également l’atteinte des « libertés fondamentales » des populations.
Plusieurs citoyens de ces villes ont en outre rapporté des exactions commises par les forces de l’ordre pendant ce couvre-feu que l’activiste Charlin Kinouani qualifie de « poison pour les libertés individuelles et collectives ». Il a lancé une action citoyenne dénommée « image expressive », dans le seul but de faire supprimer ce couvre-feu.