Le ministère djiboutien des Affaires sociales et des Solidarités et l’Institut national de la statistique de Djibouti (INSD) ont validé, cette semaine, une étude pour la mise en place d’un premier Indice de la pauvreté multidimensionnelle (IPM) dans le pays.
Ce premier IPM djiboutien entre dans le cadre de sa stratégie nationale de lutte contre la pauvreté, et sera calculé sans composante monétaire, contrairement à celui de la Banque mondiale.
Il devrait ainsi prendre en compte « les privations de valeurs relatives à l’éducation, à la santé, aux conditions de vie des ménages et à l’environnement. Mais il doit être amélioré, car manquant de certaines données, notamment celles de la nutrition », explique l’INDS.
Ses promoteurs vantent un outil qui va enrichir les instruments statistiques de référence actuels concernant la mesure de la pauvreté et apporter une contribution non négligeable à ce dossier.
«L’IPM va apporter de nouvelles données et informations quant à la cartographie de la pauvreté et son facteur d’approfondissement. Sur cette base, nous allons pouvoir disposer au bout du compte d’un véritable tableau de bord qui servira d’instrument d’aide à la (prise de) décision », détaille le ministre djiboutien des Affaires sociales et des Solidarités, Mouna Osman Aden.
L’IPM est un indice statistique évaluant la pauvreté dans les pays en développement, créé par un département de l’Université d’Oxford en 2010 et utilisé par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) pour son Rapport sur le développement humain d’octobre 2010.
Il utilise dix indicateurs pour mieux évaluer la notion de pauvreté, à savoir : la mortalité infantile, la nutrition, les années de scolarité, la sortie de l’école, l’électricité, l’eau potable, les sanitaires, le sol de l’habitat, le combustible et les biens mobiliers.