Des tribunaux spéciaux verront prochainement le jour en Namibie, pour traiter les cas de violences physiques et sexuelles commis sur les femmes.
L’annoncé a été faite par la Première ministre Saara Kuugongelwa-Amadhila à l’issue d’une réunion intergouvernementale, en réaction à une pétition qui a été remise au Parlement la semaine dernière dans le cadre de manifestations qui ont duré quatre jours dans plusieurs villes du pays, dont la capitale, à Windhoek.
Les violences basées sur le genre sont fréquemment rapportées en Namibie, provoquant l’indignation des populations et des associations de défenses des droits des femmes. «Nous sommes aussi répugnés que le public namibien face à la situation des violences basées sur le genre», a déclaré la cheffe du gouvernement, précisant que « les infrastructures judiciaires existantes seront utilisées» pour y mettre fin.
Mme Kuugongelwa-Amadhila a également déclaré que le gouvernement allait renforcer les capacités de la Namibie en matière d’enquêtes médico-légales en recrutant et en formant des experts capables de faire des analyses d’ADN pour identifier les personnes coupables de viols. Les défenseurs féministes veulent également des poursuites judiciaires à l’encontre des professeurs et autres membres du corps enseignant qui ont eu des relations sexuelles à caractère d’extorsion avec des étudiantes.