Le groupe terroriste Etat Islamique (EI) a déclaré être la main derrière l’attaque perpétrée ce mardi contre la prison centrale de Kangbayi à Béni, en République démocratique du Congo (RDC). Attaque qui a permis à un millier de détenus de s’échapper.
L’attaque a eu lieux dans la matinée de ce 20 octobre, où des hommes armés « en grand nombre », ont attaqué « la position militaire installée à proximité de la prison, en même temps que les gardes qui se trouvaient à la porte » de celle-ci, a expliqué le maire intérimaire de Béni, Modeste Bakwanamaha.
« Seuls 145 [détenus] ne se sont pas enfuis » sur les près de 1.500 que compte la prison, selon son directeur, cité par Kivu Security Tracer (KST). Les détenus en fuite sont principalement des combattants des Forces démocratiques alliées (ADF), des membres de milices Maï-Maï et des soldats des Forces armées congolaises (FARDC).
Les autorités attribuent cette attaque aux ADF, des rebelles musulmans ougandais installés dans l’Est de la RDC depuis 1995, accusés du massacre de plus d’un millier de civils dans la région de Beni depuis octobre 2014. L’Etat Islamique a revendiqué plusieurs de leurs attaques depuis avril 2019.