La rentrée des classes à Madagascar est effective depuis ce lundi 26 octobre, avec comme particularité, la gratuité des frais de scolarité qui entraine son lot de complications pour les établissements scolaires du secteur public.
Comme décidé en conseil des ministres mi-septembre dernier, les élèves malgaches fréquentant les écoles publiques sont exemptés de frais scolaires pour l’année académique 2020-2021, afin de «venir en aide aux familles nécessiteuses et aux parents durement frappés par la crise sanitaire» liée au coronavirus, avait expliqué un communiqué du Conseil des ministres.
Une décision dont le revers de médaille serait amère pour les établissements scolaires concernés, puisque cette gratuité les prive des cotisations des parents d’élève (caisse FEFI), qui leur servait de complément pour leur budget de fonctionnement déjà assez restreint.
Cette cotisation sert, en général, à payer les salaires des agents non titularisés d’un établissement, notamment les enseignants, le personnel administratif et le gardien de l’école, mais aussi à réaliser des travaux de rénovation de l’établissement.
«C’est un énorme manque à gagner pour nous. Les frais de scolarité servent à faire fonctionner l’établissement (…) et même à organiser les examens de fin d’année scolaire», s’est plaint ce directeur d’établissement de la capitale, Antananarivo.
Les responsables d’écoles publiques réclament une subvention conséquente de l’Etat pour compenser le manque à gagner, mais pour l’instant, aucune augmentation du budget habituel n’a été annoncée par les autorités malgaches.