Le gouvernement éthiopien et l’Organisation des nations unies (ONU) sont de nouveau parvenus à un accord pour l’assistance humanitaire dans la région sensible du Tigré, après un premier arrangement «mal compris».
Ce nouvel arrangement prévoit des actions impliquant l’ONU et Addis-Ababa, à commencer par la mise en place de missions d’évaluation conjointes des besoins des populations au Tigré.
Ce deuxième accord permettra « de s’assurer qu’il y a un total accès à l’ensemble du territoire et une pleine capacité à débuter des opérations humanitaires fondées sur des besoins réels et sans aucune discrimination possible», a précisé Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU.
Dimanche dernier, une équipe humanitaire de l’ONU a été la cible de tirs de l’armée éthiopienne, alors qu’elle cherchait à accéder au camp de réfugiés érythréens de Shimelba.
Le gouvernement avait réagi à cet incident, expliquant que l’accord humanitaire n’autorisait pas l’ONU, ni tout autre partenaire, à faire « cavalier seul ou décider seul». « Le libre accès n’existe pas ici», a dit le ministre adjoint des Affaires étrangères, Redwan Hussein.
La communauté internationale s’inquiète de la situation humanitaire au Tigré, une région dissidente où l’armée éthiopienne mène une offensive depuis septembre dernier, et où tout accès et communication sont impossibles.