La République de Centrafrique vient de remettre à la Cour Pénale Internationale (CPI) l’ancien commandant de l’ex-Seleka, Mahamat Said Abdel Kani, en exécution d’un mandat d’arrêt international émis contre lui depuis janvier 2019 par la Cour de La Haye.
L’ancien rebelle de 50 ans est soupçonné de « crimes contre l’humanité, emprisonnement ou autre forme grave de privation de liberté, de torture, de persécution, de disparitions forcées et d’autres actes inhumains », ainsi que pour des «crimes de guerre, torture et traitements cruels», indique la CPI dans un communiqué publié dimanche.
Mahamat Said Abdel Kani était en détention à Bangui, et devrait rejoindre La Haye dès ce lundi, aux côtés de deux autres acteurs de la crise centrafricaine de 2013, les deux anciens chefs anti-balaka, Edgard Ngaïssona et Alfred Yekatom, dont le procès doit s’ouvrir devant la CPI le 9 février prochain.
Mahamat Said Abdel Kani est réputé avoir été très proche en 2013 de Michel Djotodia, alors chef de la Seleka lors du conflit sanglant qui l’a opposé aux milices anti-balaka, après le renversement de l’ancien président François Bozizé. Par la suite, il sera un membre influent du FPRC de Noureddine Adam, l’un des mouvements nés de l’éclatement de l’ex-rébellion fin 2014.