En République démocratique du Congo, l’onde de choc provoqué par la rupture entre le clan du président Félix T. Tshisekedi et de son prédécesseur, Joseph Kabila, continue de faire des victimes dans l’administration du pays.
Après le Premier ministre pro-Kabila, poussé à la sortie la semaine dernière par le Parlement, c’est désormais le Président du Sénat, Alexis Thambwe Mwamba, qui doit faire face à une double offensive judiciaire et politique.
L’intéressé, proche de l’ancien président Joseph Kabila, est accusé de « détournement des deniers publics », soient « deux millions d’euros » et « un million de dollars » qu’il s’est fait remettre «à sa résidence» le 6 janvier, selon des accusations formulées par le procureur Victor Mumba, dans une lettre adressée «aux membres du Bureau du Sénat» et dont une copie a fuité dans la presse.
Dans cette lettre datant du 1er février 2021, le procureur de la Cour de cassation a sollicité le bureau du Sénat pour qu’il «autorise l’instruction» à charge contre le président et lui permettre ainsi de « présenter ses moyens de défense».