Les barrages hydro-électriques d’Inga sont des barrages situés en République Démocratique du Congo, en aval sur le fleuve Congo, dans la province du Bas-Congo, à proximité de la ville de Matadi. Il s’agit d’un complexe constitué de deux ouvrages distincts, Inga I et Inga II. Inga III et Grand Inga sont actuellement en projet.L’électricité produite par ces barrages est exportée vers l’Angola, la République du Congo et le Zimbabwe. Le complexe est également relié au Botswana, à la Namibie, à la Zambie (province du Copperbelt), ainsi qu’à l’Afrique du Sud. D’autres lignes haute-tension vers les pays du Golfe de Guinée et vers le Tchad et le Soudan sont en projet.Les barrages Inga I et Inga II ont une puissance installée de 1.7 GW. La centrale en projet Inga III devrait avoir une puissance installée de 3.5 GW. Les trois centrales devraient ainsi être en mesure d’alimenter toute l’Afrique australe en électricité. A terme avec le projet Grand Inga, l’ensemble du site devrait atteindre une puissance de 39 GW.Paradoxalement, seuls 5% de la population congolaise a accès à l’électricité. La capitale, Kinshasa, se trouve elle-même imparfaitement alimentée. A l’heure actuelle, les centrales Inga I et Inga II fonctionnent à 20% de leur capacité. Faute de pièces de rechange, la majorité des turbines se trouve à l’arrêt.En ces temps de course aux énergies renouvelables, une exploitation plus judicieuse des barrages d’Inga en particulier et du bassin du fleuve Congo en général, sachant qu’il possède 25% du potentiel hydro-électrique mondial serait un atout majeur pour les activités industrielles sur le continent.