L’ONG Amnesty International demande une enquête des Nations Unies sur le massacre de civils dans la province du Tigré, en Éthiopie, en proie aux combats depuis près de quatre mois.
Un massacre a eu lieu durant environ 24h les 28 et 29 novembre, de la part des troupes érythréennes, en réaction à une attaque d’un petit groupe de combattants sur une base érythréenne dans la ville d’Aksoum.
La province du Tigré est encore largement coupée du monde, sans véritable accès ni télécommunications. Amnesty parle de multiples crimes de guerre commis à Aksoum. En cause notamment, les troupes érythréennes, alliées d’Addis-Abeba dans ce conflit.
La présence de l’armée érythréenne dans le Tigré ne fait plus de doute pour les pays européens et les États-Unis. C’est d’une seule voix qu’ils l’ont dénoncée mercredi, devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, alors que l’Éthiopie, de son côté, continue à le démentir officiellement.