Le gouvernement tchadien s’est prononcé sur les violences de ce dimanche au domicile de l’opposant Yaya Dillo Djerou, expliquant qu’il s’agissait d’une interpellation qui a mal tourné, et non d’une attaque contre son domicile, comme le prétend l’opposant.
Des échanges de tirs ont eu lieu ce dimanche au domicile de l’opposant Yaya Dillo Djerou, faisant «deux morts et cinq blessés dont trois parmi les forces de l’ordre», selon un bilan officiel du gouvernement.
L’opposant et candidat à la présidentielle d’avril prochain avait déclaré que son domicile a été «attaqué» par des hommes d’une «unité de la garde présidentielle » dirigée par le fils du président Idriss Deby.
Une affirmation contestée par le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Cherif Mahamat Zène, qui explique qu’«il ne s’agit pas d’une attaque armée du domicile d’un opposant, mais d’un refus (de sa part) de répondre à deux mandats judiciaires».
Il a plaidé la légitime défense, affirmant que « les forces de défense et de sécurité (…) ayant essuyé des tirs d’armes venant du domicile de l’opposant, elles n’ont pas eu d’autres choix que de riposter».
Le porte-parole du gouvernement a encore précisé que c’est la Police qui s’était présentée au domicile de Yaya Dillo et non la garde présidentielle, sans toutefois donner les motifs des convocations judiciaires adressées à l’opposant.