Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Réfugiés (HCR) et le Programme alimentaire mondial (PAM) ont lancé ce 02 mars un appel de fonds devant leur permettre de répondre aux urgences humanitaires dans toute la partie Est du continent africain.
Ces agences de l’ONU ont besoin d’un total de 266 millions de dollars pour pouvoir mettre fin à la réduction des rations alimentaires de plus de 3 millions de réfugiés dans cette partie de l’Afrique où « la malnutrition, l’anémie, le retard de croissance des enfants et une multitude de risques en matière de protection » sont en hausse. En raison du manque de financement qui a entraîné des réductions allant parfois jusqu’à «60% des rations».
L’impact de ce manque de financement sur les familles de réfugiés « est aggravé » par les mesures de confinement liées à la Covid-19 et les autres efforts visant à endiguer la propagation de la pandémie, explique Clémentine Nkweta-Salami, Directrice du Bureau régional du HCR pour l’Est, la Corne de l’Afrique et les Grands Lacs. Elle avertit, qu’«à moins que des fonds supplémentaires ne soient mis à disposition, des milliers de réfugiés, y compris des enfants, manqueront davantage de nourritures».
Dans les 11 pays couverts par le Bureau du HCR pour l’Afrique de l’Est, la Corne de l’Afrique et les Grands Lacs, 72% des 4,7 millions de réfugiés sont confrontés à des réductions alimentaires, en plus du manque de financement déjà existant pour l’assistance et le soutien non alimentaire fournis par le HCR. De son côté, le PAM a été contraint de réduire son aide mensuelle aux réfugiés de 60% au Rwanda, de 40% en Ouganda et au Kenya, de 30% au Soudan du Sud, de 23% à Djibouti et de 16% en Éthiopie.