Un tribunal militaire de la République démocratique du Congo (RDC), vient de condamner à la peine capitale, 16 personnes jugées coupables du meurtre d’un médecin camerounais qui dirigeait une équipe d’intervention de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) contre Ebola, dans la ville de Butembo.
Le «crime» qui a été commis le 19 avril 2019 contre le docteur Richard Valery Mouzoko Kiboung qui été tué par balles lors d’une réunion de travail dans un hôpital à Butembo (Nord-Kivu), environ quatre semaines après son arrivée en RDC. Il laissait derrière lui une femme et quatre enfants au Cameroun, dont le plus âgé avait à peine 12 ans.
Poursuivis pour terrorisme et association de malfaiteurs, «seize fugitifs», dont le Dr Jean-Paul Mundama, ont été «condamnés à la peine capitale» pour le meurtre du Dr Mouzoko, d’après le verdict de la justice militaire du Nord-Kivu, rendu en début de semaine.
Selon les éléments de l’enquête, Dr Mouzoko aurait été victime d’un plan monté par des médecins locaux pour«faire peur et faire fuir» leurs collègues étrangers.
Les médecins locaux «gagnaient une prime de 20 dollars par jour, alors que les expatriés touchaient plus de 20.000 dollars par mois», selon l’avocat général Jean-Baptiste Kumbu, cité dans l’enquête.
«Jaloux» de ce privilège, le docteur Mundama et d’autres médecins se sont réunis en décembre 2018-janvier 2019, et ont alors envisagé de confier l’exécution de leur plan à des tueurs à gage, selon les enquêteurs.