Un tribunal du Cameroun a refusé ce mercredi la liberté sous caution à Mildred Loïc, une célébrité locale des médias sociaux, et Moute Rolland, deux femmes transgenres accusées de «tentative d’homosexualité».
Les deux hommes avaient été arrêtés début février, alors qu’ils mangeaient dans un restaurant de Douala, pour avoir porté des vêtements de femmes et conduits en prison deux jours plus tard, selon leur avocat, Richard Tamfu.
Les deux mis en cause devaient comparaitre hier 24 mars 2021, mais l’audience a été repoussée au 5 avril prochain, afin que l’accusation prépare son dossier, a fait savoir Me Tamfu. «L’accusation n’a pas établi de preuves concrètes … Nous pensons qu’ils devraient être libérés», a ajouté l’avocat.
L’homosexualité est illégale dans la plupart des pays africains et passible d’une peine de prison dans environ la moitié de ces pays. Au Cameroun, un verdict de culpabilité peut entraîner une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans de réclusion.