L’Union africaine (UA) a paraphé ce mardi des accords qui lui permettent de mettre en place cinq pôles de recherche et de fabrication de vaccins sur le plan local, en vue d’accroitre la capacité du continent à répondre aux urgences sanitaires.
Dénommé «Partenariat pour la fabrication de vaccins africains (PAVM)», ce projet prévoit de fabriquer localement, «d’ici 20 ans», 60% des vaccins utilisés en Afrique, contre 1% actuellement.
Les cinq pôles de recherche et de fabrication de vaccins seront développés dans chacune des cinq grandes régions du continent (Afrique du Nord, Afrique occidentale, Afrique centrale, Afrique australe, Afrique de l’Est), a expliqué John Nkengasong, directeur du Centre de contrôle et de prévention des maladies en Afrique (Africa CDC) de l’UA.
Un «véritable défi», reconnaît John Nkengasong, mais convaincu que « si l’Afrique ne prévoit pas aujourd’hui de répondre à ses besoins en matière de sécurité vaccinale, alors nous nous préparons définitivement à l’échec ».
Félix Tshisekedi, Chef de l’Etat de la RDC et Président en exercice de l’UA, a précisé que ce projet «ne se contentera pas de se battre contre la Covid-19 mais permettra d’implanter une fabrication de vaccins pour les maladies connues et de se préparer pour les épidémies et pandémies à venir».
Les accords pour ce projet ont été signés avec la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI) qui co-pilote déjà le programme Covax avec l’Alliance du Vaccin (Gavi) et l’OMS, ainsi qu’avec la Banque panafricaine Afreximbank (Africa Export-Import Bank) et l’Africa Finance Corporation, une institution financière panafricaine.