Une cérémonie particulière a eu lieu en ce début de semaine à la prison centrale de Mpimba, à Bujumbura, capitale du Burundi, où le Chef de l’Etat Évariste Ndayishimiye a présidé lui-même l’application d’une grâce accordée à 3.000 détenus.
« C’est la première fois qu’un président accorde une grâce et qu’il vienne lui-même ici pour libérer les prisonniers. C’est la joie. J’ai hâte de retrouver les miens », a confié un prisonnier gracié.
Cette seconde grâce aux détenus depuis son arrivée au pouvoir s’inscrit dans le sillage des efforts du président Ndayishimiye pour corriger l’image du Burundi en matière de Droits de l’Homme.
Lors de cette cérémonie, le dirigeant burundais a déclaré qu’« il faut éviter qu’une personne passe trois mois sans être jugée», ajoutant qu’un politicien, un journaliste, un membre de la société civile «ne sera pas emprisonné pour son statut social, mais pour le crime qu’il aura commis».
Il a par ailleurs assuré qu’un «crime ne passera pas impuni» et que «quiconque sera reconnu coupable d’un crime sera jugé conformément à la loi», tout en exhortant les prisonniers libérés à faire preuve de bonne conduite par leurs investissements dans les «travaux de développement du pays».