Alors que le bilan humain est toujours imprécis, la République démocratique du Congo (RDC) tente aujourd’hui d’évaluer l’étendue des dégâts matériels occasionnés par l’éruption du volcan Nyiragongo dans la ville de Goma.
Selon les premières estimations des services humanitaires, dont le Comité international de la Croix rouge (CICR) à Goma, «entre 900 et 2.500 habitations » ont été détruites par les coulées de laves du volcan Nyiragongo, ce qui équivaut, «au bas mot, à au moins 5.000 personnes désormais sans foyer».
Le bilan humain provisoire est officiellement d’au moins 32 morts, mais ces chiffres devraient rapidement changer au fil des recherches en cours.
A Goma, l’angoisse est toujours palpable, surtout que l’éruption a laissé place à des répliques sismiques répétées et d’intensités assez importantes.
C’est dans ce climat de panique que l’assistance humanitaire a commencé à s’organiser, avec comme priorité, le relogement des personnes sans abri, les soins aux blessés et l’approvisionnement en eau et nourritures des populations sinitrées.
Situé près de Goma, dans l’est de la RDC, le Nyiragongo est le volcan le plus actif d’Afrique et est considéré par les spécialistes comme l’un des plus dangereux.
Il culmine à 3.470 mètres d’altitude et est connu pour abriter le plus grand lac de lave quasiment permanent au monde dont le niveau monte et redescend de temps à autre. Sa dangerosité tient au fait que ses coulées de laves sont extrêmement rapides, pouvant dévaler une pente à 100 km/h.