La République démocratique du Congo (RDC) entame officiellement ce 08 juin le rapatriement des populations à Goma, deux semaines après l’éruption du volcan Nyiragongo.
Sous la menace des coulées de laves, des gaz toxiques et des secousses répétées, une partie de la ville de Goma avait été évacuée fin mai, et quelques 400.000 personnes s’étaient retrouvées hors de chez elles.
Depuis, la situation sismique s’est stabilisée, et des populations avaient même commencé à regagner la ville meurtrie. Environ 245.000 personnes restent encore déplacées dans les villes et villages voisins de Goma, selon la dernière enquête de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Le gouvernement congolais a déclaré lundi qu’il fournira des bus et des camions à partir de ce mardi pour aider les gens à rentrer.
Dans son communiqué, le gouvernement assure que les personnes rendues sans abri par l’éruption seront «temporairement relogées et aidées à se reconstruire».
Situé près de Goma, dans l’est de la RDC, le Nyiragongo est le volcan le plus actif d’Afrique et est considéré par les spécialistes comme l’un des plus dangereux. Il culmine à 3.470 mètres d’altitude et est connu pour abriter le plus grand lac de lave quasiment permanent au monde dont le niveau monte et redescend de temps à autre. Sa dangerosité tient au fait que ses coulées de laves sont extrêmement rapides, pouvant dévaler une pente à 100 km/h.
Son éruption fin mai 2021 a fait une trentaine de morts et détruit «entre 900 et 2.500 habitations».