La Tchad vient de réduire de moitié l’effectif de ses soldats au sein du G5 Sahel, une force régionale antiterroriste créée en 2017 qui regroupe des troupes issues des armées de cinq pays : Tchad, Mali, Mauritanie, Niger et Burkina Faso.
«Il s’agit d’un redéploiement stratégique pour s’adapter au mieux à l’organisation des terroristes», explique N’Djamena dans communiqué, précisant que cette modification a été faite «en accord avec les forces du G5 Sahel».
«…On a voulu alléger le dispositif qui n’était pas adapté (…) Par rapport à la situation sur le terrain, il faut avoir une force mobile d’où le retrait de certaines de nos forces avec les armes lourdes», a expliqué Abderaman Koulamallah, porte-parole du Gouvernement tchadien, assurant que la «volonté politique (du Tchad) de faire face aux jihadistes reste intacte».
Un contingent de 600 soldats tchadiens, sur les 1.200 déployés dans la «zone des trois frontières», aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso, est concerné par ce redéploiement.
Cette zone des «trois frontières» est, avec le centre du Mali, la plus touchée par les attaques djihadistes affiliés à Al-Qaïda ou à l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS). Les morts, civils comme militaires, s’y comptent par milliers.