Un chanteur est décédé en détention au Rwanda, ce jeudi dans des circonstances encore méconnues, provoquant l’indignation des défenseurs des droits de l’Homme.
Le rappeur Jay Polly, de son vrai nom Joshua Tuyishimiye, avait été arrêté en avril pendant une fête interdite pour usage de stupéfiants. Incarcéré à la prison civile de la capitale Kigali, il a été admis à l’hôpital à l’aube de ce jeudi avant de rendre l’âme.
« Il était dans un état critique et inconscient. Les médecins ont essayé de le réanimer mais il est malheureusement décédé peu de temps après. Vers 03H30, il a été déclaré mort», a déclaré le Pascal Nkubito, le directeur de l’hôpital Muhima qui a refusé de «spéculer sur les cause du décès», préférant attendre les résultats de l’autopsie engagée.
Le musicien avait assisté mercredi à une audience au tribunal, au cours de laquelle la date de son procès pour usage de stupéfiants avait été fixée au 2 décembre. Il avait demandé à être libéré de prison, au motif que sa période de détention provisoire de 30 jours était expirée, mais la libération sous caution lui avait été refusée.
L’ONG Human Rights Watch (HRW) avait lancé des appels à une enquête indépendante dans cette affaire, mais ces requêtes ont toutes été rejetées par les autorités rwandaises.