Le Soudan vient de démentir formellement les accusations d’Ethiopie qui le lient à un projet de sabotage du Grand barrage de la renaissance sur le Nil (GERD).
L’armée éthiopienne déclare avoir déjoué une attaque visant à détruire le Grand barrage de la renaissance lancée par les rebelles du Tigré depuis le Soudan. Addis-Ababa affirme que ces rebelles ont bénéficié de l’aide de Khartoum pour le projet de sabotage du GERD, une infrastructure qui est source de mésentente entre l’Ethiopie, le Soudan et l’Egypte.
Mais le Soudan vient de rejeter ces allégations de l’Ethiopie que son ministre des Affaires étrangères qualifie de «trompeuses, dangereuses (…) sans fondement et scandaleuses». Khartoum réaffirme, dans un communiqué officiel, son «engagement total envers les principes de bon voisinage et de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays».
L’ambitieux barrage hydro-électrique est source de mésentente entre l’Ethiopie et les autres riverains du Nil, l’Egypte et le Soudan, qui craignent que l’infrastructure n’entrave le profit qu’ils tirent du plus long fleuve d’Afrique.
Plusieurs rounds de négociations ont été tenus pour trouver un terrain d’entente entre ces trois Etats, mails ils n’ont pas abouti à la conclusion d’un accord. Khartoum et Le Caire dénoncent la mauvaise foi d’Addis-Abeba.