La vaccination contre le coronavirus deviendra quasiment obligatoire au Congo dès le 1er novembre 2021, ont annoncé lundi, les autorités du pays qui s’apprêtent à proroger une nouvelle fois “l’état d’urgence sanitaire”.
Des membres du Comité technique de la lutte contre la Covid-19, ont affirmé que l’objectif aujourd’hui est d’obliger les gens à se faire vacciner. «Il faut que les gens se fassent vacciner parce que nous nous sommes rendus compte que le nombre de cas est en train de remonter. Le taux de positivité qui était entre-temps à 2% est passé à 4,2%», précise le Dr Jean-Claude Emeka du Comité technique.
Ainsi, dès le 1er novembre prochain, toute personne vivant en République du Congo devra présenter un certificat de vaccination avant de se rendre dans des lieux publics comme « les préfectures, banques, régies financières, postes et caisses de retraite». Des indiscrétions évoquent même la possibilité d’étendre le pass aux transports en commun.
Une mesure que beaucoup de Congolais désapprouvent, estimant avoir le droit de décider de leur santé, surtout que le vaccin en question n’offre pas une protection totale contre la Covid-19. «Je ne prendrai pas de vaccin. Jamais. Personne ne peut m’obliger. Je ne vois même pas la cause», lâche un habitant de Brazzaville.
Très en retard dans la vaccination, des pays africains, en plus des difficultés d’acquérir les doses de vaccins nécessaires, peinent à trouver la stratégie idéale pour convaincre leurs populations d’adhérer aux campagnes démarrées depuis mars dernier. Certains pays ont aujourd’hui opté pour une obligation déguisée, en imposant le certificat de vaccination pour l’accès à certains lieux publics.
Ce que déplorent des défenseurs des droits humains pour qui la vaccination devrait être un choix libre, et non une contrainte qui viole les libertés fondamentales consacrées par la Constitution des Etats.