Le conflit dans la région éthiopienne du Tigré prend une envergure nationale, avec les menaces des rebelles de l’Armée de libération oromo (OLA) de marcher sur la capitale, Addis-Ababa.
Ce groupe de combattants s’est affilié en août dernier au Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) qui combat l’armée fédérale depuis des mois dans leur région.
Depuis le week-end écoulé, le TPLF et l’OLA revendiquent la prise de villes stratégiques de Dessie et de Kombolcha, situées à 400 km au Nord d’Addis-Ababa, ou encore de Kemissie, située à 320 km de la capitale.
Leur prochain objectif est de prendre le contrôle de la capitale, Addis-Abeba, siège du Gouvernement du Premier ministre, Abiy Ahmed. «Si les choses continuent dans la dynamique actuelle, alors c’est une question de mois, si ce n’est de semaines», affirme le porte-parole de l’OLA, Odaa Tarbii.
Mardi, le Gouvernement éthiopien a décrété l’état d’urgence dans tout le pays et ordonné aux habitants d’Addis-Abeba de se préparer à défendre leurs quartiers.
Le conflit dans le Tigré a rendu des milliers d’Ethiopiens dépendants de l’aide humanitaire étrangère, une aide qui a du mal à leur parvenir à cause des violences et de la faible collaboration du pouvoir d’Addis-Ababa.