L’incendie de ce mardi à la prison centrale de Gitega, la capitale du Burundi, a fait 38 morts et environ 70 blessés graves, selon le bilan officiel communiqué par le vice-président, Prosper Bazombanza.
Comme pour l’incendie d’août dernier dans cette même prison, le ministère de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique, a conclu que le nouvel incendie de ce mardi a été causé par un «court-circuit».
L’incendie s’est déclaré dans cette prison bondée de la capitale burundaise aux premières heures de la matinée de mardi, pendant que les détenus étaient encore couchés. Plusieurs témoins ont décrit d’«immenses flammes» qui dévoraient les locaux.
«Je ne sais pas comment j’en ai réchappé, mais il y a des prisonniers qui ont été brûlés totalement», a confié un détenu, accusant les gardiens d’avoir hésité à ouvrir les quartiers afin de permettre aux ténus d’échapper aux flammes et à la fumée.
Les pompiers sont arrivés avec plus d’une heure de retard pour maîtriser le feu qui a complètement détruit une bonne partie de cette prison bondée de Gitega qui abriterait selon les chiffres publiés par l’administration pénitentiaire fin novembre dernier, quelque 1.539 détenus pour une capacité initiale de 400 places.