Le gouvernement éthiopien a ordonné à ses soldats de stopper leur progression dans la région nord du Tigré où un conflit armé est engagé depuis plus d’un an contre les troupes du Front de libération du peuple du Tigré (TPFL).
L’armée fédérale a «reçu l’ordre de maintenir les zones reprises au Front de libération du peuple du Tigré, sans pénétrer plus avant dans la région», précise le porte-parole du gouvernement, Legesse Tulu, dans un communiqué de presse.
Le TPFL et ses groupes rebelles avaient entamé une marche vers la capitale, Addis-Ababa, pour y renverser le gouvernement du Premier Ministre Abiy Ahmed, mais le Lundi 24 décembre, ils ont annoncé un repli, évoquant leur volonté d’«ouvrir la porte à l’aide humanitaire». Néanmoins, Tulu affirme que le TPFL s’est plutôt replié car son «désir et sa capacité de faire la guerre ont été gravement anéantis. Et le gouvernement prendra de nouvelles mesures pour s’assurer que la volonté des (forces du Tigré) n’apparaisse plus à l’avenir».
Un vent d’accalmie semble donc souffler sur l’Ethiopie après plusieurs mois d’un conflit où plusieurs civils ont été tués, et des milliers de personnes ont été plongées dans une situation d’extrême dépendance de l’aide humanitaire internationale.
Cette accalmie reste toutefois précaires, car les deux camps n’ont toujours pas signé un cessez-le-feu ni entamé un processus de dialogue.