Le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) est désormais revu à la hausse en République de Centrafrique, mais les attentes des syndicats des travailleurs sont loin d’être comblées.
Selon cette revalorisation annoncée le 31 décembre par le chef d’Etat, Faustin Archange Touadera, le salaire minimum interprofessionnel garanti passe de 18.850 francs CFA à 29.000 francs par mois. Le salaire minimum agricole garanti (SMAG) est aussi revalorisé à 1.000 francs CFA par jour.
Ce bon geste ne satisfait pas pour autant les syndicats de travailleurs qui réclament «que l’augmentation du SMIG et du SMAG doit atteindre 40%, sinon nous entendons bafouer le protocole d’accord signé avec le gouvernement via le ministère de la Fonction publique».
Le Groupement syndical des travailleurs de Centrafrique (GSTC) exige en outre du gouvernement, «le paiement en totalité de plusieurs mois d’arriérés de salaire et la réduction des prix du carburant à la pompe pour alléger le problème des frais du transport…».
Il réclame également «l’intégration des jeunes diplômés lésés dans la Fonction publique». Le Président Touadera affirme vouloir faire plus pour les travailleurs, mais «les démons des crises militaro-politiques» n’ont pas permis à la Centrafrique de reprendre son envol économique.