Le pain pourrait manquer dans les prochains jours au Cameroun, où le Groupement local des industries meunières (GIMC) a décidé mercredi 9 février, de suspendre, «jusqu’à nouvel avis», la livraison de la farine et de son blé aux revendeurs.
Ces dérivés du blé entrent principalement dans la fabrication du pain, et le GIMC espère, avec cette mesure, limiter la portée des pertes qu’il subies depuis trois mois du fait de l’augmentation ininterrompue des cours du blé sur le marché international.
Le groupement se plaint de l’accompagnement «insuffisant» du gouvernement camerounais dans l’acquisition du blé sur le marché international, et réclame «un ajustement mesuré des prix de vente pour être en mesure d’acheter du blé et donc de mettre la farine à la disposition des populations».
Le GIMC demande que soit appliqué la subvention promise en 2011 aux professionnels de la filière meunerie, l’octroi à titre provisoire de nouveaux avantages fiscaux ainsi qu’un accompagnement dans la recherche sur des produits de substitution au blé importé.
Le Syndicat national des boulangers du Cameroun indiquait, mi-janvier dernier, que des négociations étaient en cours avec le Gouvernement, les minotiers et les associations de défense des droits de consommateurs et qu’en attendant leur achèvement, «aucune augmentation n’est permise sur les prix de farine et du pain sur l’ensemble du territoire national».