La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé lundi avoir reçu du Tchad, le transfert de Maxime Mokom, un ex-chef du groupe rebelle centrafricain, anti-Balaka, contre qui pèse des suspicions de crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Ces crimes auraient été commis à Bangui et dans d’autres localités de la République centrafricaine (RCA) en 2013 et 2014, d’après la CPI. Dans un communiqué officiel, cette cour basée à la Haye affirme avoir trouvé «des motifs raisonnables de croire que Maxime Mokom était un Coordonnateur National des Opérations des Anti-Balaka» en Centrafrique.
Elle soutient en outre que l’accusé a commis ces crimes «conjointement avec d’autres et/ou par l’intermédiaire d’autres personnes dans le cadre d’une politique visant à cibler la population musulmane et d’autres personnes perçues comme soutenant la Séléka ou comme étant des étrangers à Bangui et dans l’ouest de la RCA».
Mokom a été interpellé le 27 février au Tchad, dans une localité près de la frontière avec la Centrafrique, sur la base d’un mandat d’arrêt de la CPI. Il était devenu, en février 2019, ministre chargé du Désarmement, de la Démobilisation, de la Réinsertion et du Rapatriement (DDRR), suite à un accord de paix conclu à Khartoum et signé à Bangui entre le gouvernement centrafricain et 14 groupes armés. Mais la plupart des groupes armés avaient rapidement désavoué ce Gouvernement.