La circulation des taxis à deux roues et trois roues à Bujumbura, la capitale économique de Burundi est désormais interdite à partir de ce lundi 21 mars 2022, sur décision du ministère burundais de l’Intérieur et de la Sécurité publique.
Les autorités locales estiment que ces vélos-taxis, motos-taxis et tuk-tuks, causent trop d’accidents dans la circulation à Bujumbura, la plus grande agglomération du pays.
Selon le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, ces véhicules sont responsables de « la majorité des accidents de la route qui ont fait 1.300 morts et 1.970 blessés entre janvier 2021 et janvier 2022».
Un détachement de la police nationale est désormais chargé de surveiller le respect de cette interdiction très décriée, puisque les moyens de transport visés sont très populaires dans cette ville où le pouvoir d’achat des habitants et l’encombrement des rues n’encourage pas le recours aux voitures-taxis.
La décision va avoir «des conséquences catastrophiques parce qu’elle met à la rue plusieurs dizaines de milliers de conducteurs», déplore un économiste burundais, qui explique que «ces moyens de transport alternatifs transportaient énormément de personnes chaque jour, les vélos servent également à approvisionner la ville en lait, légumes et charbon, les tricycles livrent en produits les petits marchés et les boutiques».