En Angola, l’homme d’affaires Carlos Manuel de São Vicente, très proche de l’ancien chef de l’Etat José Eduardo dos Santos, vient d’être condamné à neuf années de prison ferme, dans le cadre d’une affaire de corruption massive.
Il était accusé d’avoir illégalement conclu des contrats d’assurance dans l’industrie pétrolière, notamment auprès de la compagnie publique SONANGOL, en bénéficiant des faveurs de l’ancien président José Eduardo dos Santos, au nom de l’ex-compagnie d’assurances AAA Seguros, dont il était fondateur et PDG.
Un tribunal de Luanda l’a reconnu coupable de «détournement de fonds, blanchiment et fraude fiscale» pour un montant d’environ «900 millions de dollars», et lui a infligé une des peines les plus lourdes pour corruption dans ce pays.
Carlos Manuel de São Vicente est également poursuivi en Suisse dans la même affaire, accusé d’avoir placé des millions dans une banque à Genève.
La corruption est l’un des fléaux auxquels le président angolais, João Lourenço, a décidé de s’attaquer depuis son arrivée au pouvoir en 2017. Les diverses opérations mains propres sous son impulsion n’ont pas épargné des proches et la famille de son prédécesseur, José Eduardo dos Santos.