Les magistrats tchadiens ont décidé ce week-end d’observer une pause d’un mois, dans leur grève sèche qui paralyse le système judiciaire du pays ces trois dernières semaines.
Cette trêve qui va durer un mois, intervient trois jours après une audience accordée par le président de la transition du Tchad, le Général Mahamat Idriss Deby Itno, aux responsables du Syndicat des magistrats du Tchad (Smt) et du Syndicat autonome des magistrats du Tchad (Syamat).
Lors de leur assemblée générale tenue le 8 avril à N’Djamena, ces syndicats ont accepté d’accorder du temps, aux autorités pour répondre à leurs revendications.
Le chef de la junte au Tchad a, en effet, promis, entre autres, «le déploiement des agents de sécurité en nombre suffisant dans toutes les juridictions du pays et leur prise en charge, la dotation de tous les magistrats en armes de poing, la mise à la disposition de la justice de tous les auteurs des actes d’agression à l’égard des magistrats», ainsi que l’application de «tous les privilèges et avantages accordés aux magistrats».
La grève des magistrats était destinée à dénoncer «la récurrente insécurité en milieu judiciaire en général et celle des magistrats en particulier», après l’agression d’un des leurs le 14 mars. Ce dernier a été attaqué à son domicile par un groupe de personnes qui l’ont roué de coups de bâton, lui fracturant un bras.