Le chapitre du coronavirus est loin d’être fermé, et l’Afrique pourrait même être confrontée à une cinquième vague de contamination, a averti jeudi le bureau régional Afrique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
L’agence onusienne en charge de la santé fonde ses inquiétudes sur le variant Omicron du coronavirus et ses ramifications BA4 et le BA5 qui circulent beaucoup en Afrique du Sud actuellement.
«La flambée actuelle est alimentée par le variant Omicron dans un contexte de mesures sociales et de santé publique détendue s(…) Il y a une forte probabilité que ces variants se propagent vite sur tout le continent africain», créant ainsi une cinquième vague comme c’est le cas en Afrique du Sud, a affirmé jeudi lors d’une conférence de presse virtuelle, le Directeur pour les Urgences Sanitaires, Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, Dr Gueye Abdou Salam.
Il explique que «les pays comme l’Angola, le Mozambique, le Zimbabwe, le Botswana et la Zambie ont des frontières mais aussi des relations économiques très étroites avec l’Afrique du sud. Si on prend en compte toutes les relations qui existent entre ces pays de la région Afrique australe, on voit clairement qu’il y a une forte probabilité que ces variants se propagent vite dans ces pays dans un premier temps. Mais aussi, que cela passe dans les pays de l’Afrique Centrale, de l’Est et dans l’Afrique de l’Ouest».
L’Afrique a enregistré 52.878 cas de la COVID-19 au cours de la semaine se terminant le 8 mai, soit une augmentation de 38% par rapport à la semaine précédente, d’après les chiffres de l’OMS Afrique. L’Afrique australe représente 87% des cas enregistrés sur le continent durant cette période.