L’ordre des avocats du Tchad observe une cessation des activités sur toute l’étendue du territoire national dès ce mercredi 18 mai, pour protester contre l’arrestation de deux hommes de la robe noire dans le cadre des manifestations du week-end écoulé contre la présence française au Tchad.
L’avocat et président de la Ligue tchadienne des droits de l’homme (LTDH), Max Loalngar, a été interpellé mardi matin par la police. Avant lui, un autre avocat, Koudé Mbaïnaïssem, et trois autres meneurs de la contestation avaient été arrêtés et enfermés dans la prison de Klessoum à N’Djamena, depuis samedi.
«Nous exigeons la libération pure et simple de nos deux confrères et des autres personnes placées sous mandat de dépôt», a souligné, dans un communiqué de presse, le bâtonnier de l’Ordre des avocats du Tchad, Maître Laguerre Dionro Djerandi.
Max Loalngar est le coordinateur de « Wakit Tama », principale coalition de l’opposition et de la société civile qui a organisé les manifestations de samedi, qui se sont transformées en une véritable démonstration de la haine contre la France.
Cette coalition est accusée d’ingérence négative dans la gestion de la transition au Tchad. D’autres cadres de l’opposition ont été arrêtés dans le sillage des manifestations anti-France.