Alors que l’accalmie observée ces derniers mois pour la pandémie de coronavirus est fragilisée par l’apparition de nouveaux variants, le monde est menacé par un nouveau défi sanitaire suite à la découverte de plusieurs cas de la variole du singe.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les scientifiques sont déjà assez inquiets, notamment à cause de la capacité de propagation de cette nouvelle maladie. «Ce qui semble atypique aujourd’hui, c’est l’apparition de plusieurs cas dans différents pays simultanément. Les données préliminaires font penser à une transmission entre humains plus importante que ce que l’on observait par le passé», explique Yannick Simonin, virologiste à l’Inserm et l’université de Montpellier, spécialiste des virus émergents.
Souvent circonscrite en Afrique, la variole du singe est aujourd’hui des cas d’infection sont confirmés en Europe (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Italie, Portugal, Royaume-Uni et Suède), au Canada, aux Etats Unis d’Amérique et en Australie.
Ce virus peut être transmis par contact direct avec les lésions cutanées ou les muqueuses d’une personne malade, ainsi que par les gouttelettes. On peut également se contaminer au contact de l’environnement du malade (literie, vêtements, vaisselle, linge de bain).
Les symptômes de l’infection par le virus débutent par une fièvre, souvent forte et accompagnée de maux de tête, de courbatures, de fatigue et des démangeaisons fréquentes. Après deux jours environ, apparaît une éruption vésiculeuse, la formation de croutes puis la cicatrisation. Les bulles se concentrent plutôt sur le visage, les paumes des mains et plantes des pieds. Les muqueuses sont également concernées, dans la bouche et la région génitale.
L’incubation de la maladie peut aller de cinq à 21 jours. La phase de fièvre dure environ un à trois jours. La maladie, généralement bénigne, guérit le plus souvent spontanément, au bout de deux à trois semaines.