Un scandale de corruption secoue actuellement l’exécutif au Malawi, impliquant des ministres ainsi que le Vice-président Saulos Chilima, à qui le Chef de l’Etat a retiré ce mardi, toutes les fonctions déléguées.
Le nom de Saulos Chilima apparait sur une liste de 53 personnes que le Bureau anti-corruption (ACB) malawite soupçonne d’avoir perçu de l’argent et d’autre faveurs de la part de l’homme d’affaires britannico-malawite Zuneth Sattar, contre l’octroi de gros marchés publics. Ce dernier détenu depuis 2021 au Royaume-Uni, est lui-même accusé de «corruption, fraude et blanchiment d’argent».
Dans une allocution transmise à la télévision nationale ce mardi 21 juin, le président du Malawi, Lazarus Chakwera, a «décidé de retirer toute fonction déléguée au vice-président Saulos Chilima». Le chef d’Etat n’a pas le pouvoir constitutionnel de suspendre ou de démettre son vice-président puisqu’il a été élu à ce poste.
Au total, 84 personnes sont impliquées dans cette affaire de corruption, dont 53 fonctionnaires et anciens fonctionnaires et 31 autres du secteur privé, des médias, de la société civile et du monde juridique, a indiqué le Président. Plusieurs ministres et anciens ministres ont déjà été arrêtés dans le sillage de ce scandale.