La Banque africaine de développement (BAD) a annoncé lundi avoir validé la création de la Fondation africaine pour la technologie pharmaceutique, conformément au vœu formulé par les dirigeants du continent lors du dernier sommet de l’Union africaine (UA) tenu en février à Addis-Ababa.
Cette structure est appelée à fonctionner en toute indépendance, collectant des fonds auprès de diverses parties prenantes : gouvernements, institutions de financement du développement et organisations philanthropiques.
L’objectif visé est de permettre au continent africain d’avoir une production pharmaceutique à la hauteur de ses besoins. Actuellement, le continent importe plus de 70% de l’ensemble des médicaments dont elle a besoin, pour une facture annuelle de 14 milliards de dollars, d’après la BAD.
Pour relever ce défi, la future Fondation sera dotée d’experts d’envergure «en matière d’innovation et de développement pharmaceutiques, de droits de propriété intellectuelle et de politique de santé». «Elle sera chargée de promouvoir et de négocier les intérêts du secteur pharmaceutique africain auprès des multinationales pharmaceutiques et d’autres pays du Sud, afin de partager les technologies, le savoir-faire et les procédés brevetés protégés par la propriété intellectuelle», souligne le communiqué de la BAD.
Elle participera, en outre, à «renforcer les compétences humaines et professionnelles dans le secteur, l’écosystème de recherche et de développement, et d’améliorer les capacités de production des usines et la qualité réglementaire des produits pour répondre aux normes de l’Organisation mondiale de la santé».