En Angola, 49 personnes comparaissent depuis ce mardi 28 juin, devant un Tribunal pour détournement de fonds publics et abus de pouvoir. Les prévenus sont tous des militaires et des agents de sécurité d’Etat qui étaient en fonction sous le mandat de l’ex-président Jose Eduardo dos Santos.
Selon le parquet angolais, l’affaire en cours aurait coûté plus de 52 millions d’euros au trésor public. Durant l’enquête, d’importantes sommes d’argent, notamment en devises étrangères, ont été retrouvées dissimulées dans des valises et des boîtes.
Quelques 213 témoins seront entendus dans ce procès dans lequel plusieurs avocats de la défense ont déjà dénoncé des irrégularités et des vices de forme.
Sous le règne du président Jose Eduardo dos Santos, la corruption avait pris plus d’ampleur en Angola, caractérisée par l’enrichissement illicite des proches collaborateurs du président et certains membres de sa proche famille.
Le nouveau Chef de l’Etat, Joao Lourenço, élu en 2017, a inscrit la lutte contre ce la corruption parmi ses priorités, et sa vaste campagne anti-corruption a déjà permis à l’Etat angolais de recouvrer près de 10 milliards d’euros de bien publics détournés.