Le vaste trafic de smartphones dans lequel ont été impliqués des membres du polisario avec des militaires algériens n’est que la face cachée d’un réseau structuré, actif également dans le détournement de l’aide humanitaire destinée aux camps de Tindouf.
Plus d’un millier de smartphones ont transité par avion militaire entre Tindouf, fief du mouvement séparatiste polisario, soutenu par l’Algérie, et la ville de Constantine (à quelque 400 km à l’Est d’Alger). Le fruit de ce trafic juteux est destiné à aller remplir les poches de gradés véreux de l’armée et de leurs protégés du front séparatiste.
Certains de ces galonnés sont des proches du général Chengriha, le tout puissant chef d’état-major de l’armée et véritable homme fort du pays, dont le président Tebboune, dit-on dans les couloirs du palais El Mouradia, lui obéit au doigt et à l’œil.
L’ébruitement de ce trafic n’est pas sans rappeler le rapport établi par l’OLAF, l’Office anti-fraude de l’Union Européenne, qui avait révélé des détournements à grande échelle de l’aide humanitaire internationale par le Polisario et des responsables algériens.
Ces derniers forment un réseau bien structuré grâce auquel une grande partie de l’aide internationale, destinée initialement aux populations sahraouies des camps de Tindouf, se retrouve à la vente sur les marchés en Algérie, en Mauritanie et même au Mali.
Plus grave encore, ces puissants réseaux mafieux entretenus par les gradés algériens avec leurs complices du polisario vont souvent alimenter les trafics d’armes et de drogue dans la zone du Sahara et du Sahel.