Le problème du chômage des jeunes en Afrique est plus complexe que dans les autres régions du monde. La lente croissance des économies ne permet pas de créer suffisamment d’emplois pour le grand nombre de diplômés qui arrivent chaque année sur le marché.D’après l’OIT (Organisation Internationale du Travail), en réduisant le taux de chômage des jeunes dans le monde de moitié, on pourrait accroitre l’économie mondiale de 2 250 à 3 500 milliards de dollars. Et 20% de cette croissance aurait lieu en Afrique subsaharienne.En 2003, les jeunes (de 15 à 24 ans) représentaient 63% des chômeurs en Afrique subsaharienne, alors qu’ils ne constituaient que 33% de la population active. Le taux de chômage déclaré est en moyenne de 10% en Afrique, mais les chiffres sont en réalité beaucoup plus élevés et dépassent parfois les 40%. En 1998, 43% des jeunes botswanais étaient officiellement au chômage contre 13% des adultes. Et, d’après des estimations plus récentes, le taux de chômage en Zambie serait de 30% chez les adultes contre 60% chez les jeunes.D’après les spécialistes du développement, il faudrait une croissance de 7% par an de l’économie africaine pour réduire de moitié d’ici 2015 le pourcentage de personnes vivant dans la pauvreté.Les pays africains doivent impérativement adopter des programmes spécifiques en faveur des jeunes. Diverses politiques nationales de lutte à long terme contre le chômage ont été proposées, mais en septembre 2004, une stratégie à l’échelle continentale a été adoptée, le Plan de Ouagadougou qui vise à diversifier les économies des pays de façon à développer des industries à forte intensité de main d’œuvre, adopter des lois qui attirent les investisseurs et créer des perspectives d’emploi pour les femmes et les jeunes.