Malgré la crise due à la hausse des prix des produits pétroliers, le Nigéria peut souffler concernant la situation du Delta du Niger. Cette région, qui était constamment victime d’explosions contre les installations pétrolières, est, à présent, sous contrôle grâce au travail de la Force Spéciale Mixte (JTF), laquelle vient de dresser le bilan de son travail. « Après trois ans, cette phase de son opération dans le Delta du Niger est terminée » confirmait le lieutenant-colonel Antigha, porte-parole de la JTF. Désormais, le mandat de cette force spéciale, qui ne se limitait rien qu’à deux états fédéraux (Rivers et Delta), a été élargi à 7 nouveaux Etats (Ondo, Imo, Abia, Cross River, Bayelsa, Akwa Ibom et Edo). Par la même occasion, une restructuration a été également opérée au sein de la force spéciale : « la composition de la JTF a également été élargie à d’autres services tels que l’Agence Nationale de Renseignements, les Services Pénitentiaires, des Douanes, de l’Immigration, l’Agence Nigériane d’Administration et de Sécurité Maritime, la Commission Présidentielle sur la Sécurité Maritime, l’Autorité Portuaire Nigériane, la Commission des Délits Economiques, la Société Pétrolière Nationale Nigériane et les sociétés productrices de pétrole ».
Ce renforcement impressionnant n’est pas anodin. Déjà, l’activisme dans le Delta du Niger a couté cher à l’Etat nigérian, à savoir plus de 15 milliards de dollars globalement, soit l’équivalent du quart de la production pétrolière. Et, présentement, le pays est en proie à des contestations croissantes, tant sociales que religieuses. Le gouvernement pourrait donc compter sur la JTF pour calmer ce vent.